vendredi 30 octobre 2015

Retour au boulot

Durant les dernières années j'occupais un poste d'adjointe/chargée de projet sur les chantiers de construction. Le ratio fille/gars? Une fille pour 30-40 gars. Le bonheur. En tout cas le mien!
Par le passé j'ai toujours travaillé avec des filles, j'ai même étudié en commercialisation de la mode et j'oserais avouer que j'hais travailler avec les fe-filles.
Je hais le bitchage, je hais le regard de jugement quand tu as oublié, volontairement ou non, de t'épiler les sourcils, je hais me faire détailler de la tête aux pieds, parler de poids, de spm, de devoir prendre des pincettes, la rancœur, le lynchage, les magouilleries de filles frustrées... Bref, j'aime pas ça les affaires de même! Et j'ai allègrement été gâtée par le passé donc quand j'ai découvert l'univers de la construction je me trouvais bénie!!! 

Je me levais 15 minutes avant de partir, brossais mes dents m'habillais, ramassais un lunch et c'était terminé. Je m'habillais en Big Bill, je ne me peignais pas, ne me maquillais pas! LE BONHEUR!

Malheureusement avec mon retour au boulot en leur faisant encore le coup d'être enceinte, j'ai plus ou moins eu le choix de prendre un poste "entre-deux" parce que comme je vais encore quitter dans quelques mois mes patrons voulaient diminuer un peu le jeu de la chaise musicale entre les postes et les employées. Et comme je me sentais un peu mal à l'aise de leur faire encore la passe de la brioche dans le four, j'ai accepté presque n'importe quoi.

Je trouve ça poche de penser à mes vêtements la veille (je suis quand même en comptabilité, je ne peux plus porter des Big Bill ou des jeans troués), encore plus de devoir penser à ce que j'ai mis lundi pour ne pas le reporter le jeudi (oui, oui on m'a passé un commentaire à ce sujet). Je déteste devoir passer le fer dans mes cheveux frisous à tous les jours et de mettre du cache-cernes, nuits écourtées de maman de deux enfants obligeant la chose! 

Mais c'est là que j'ai rencontré mon mur. 

Prénommée Kathy...

Femme de 32 ans qui est tout ce que je fuis dans la vie. Amère, chialeuse, placoteuse, rancunière et dont sa vie et ses humeurs sont de vraies montagnes russes. Une personne qui stresse en pensant qu'elle va stresser!

Et bien évidemment je partage le même bureau qu'elle. 

La première semaine elle faisait un bad trip parce qu'elle avait peur que je lui enlève sa job et qu'elle fasse moins d'heures, elle protégeait son territoire comme une maman ours. Ce qui est bien légitime. Sauf que je lui ai dit et répété que je ne voulais faire que 32 à 35 heures et non pas son 40 heures . Elle me dit que c'est correct, sauf qu'elle me fait comprendre l'inverse par petit message mesquin, qu'elle va pleurer dans le bureau de l'un et de l'autre mais que lorsque je la confronte elle nie tout. Mais en fuyant mon regard.
Deuxième semaine mes enfants sont ultra malades. Je fais 16 heures au lieu du supposé 35 heures en 5 jours. Elle me boude, mais comme un enfant de 2 ans à qui tu refuses un bonbon! Elle me bourasse, me fait des bêtises, mais nie tout en bloc quand je lui en parle. Je lui demande c'est quoi le problème elle qui paniquait à l'idée que je fasse 35 heures, évidemment elle me dit qu'il n'y a pas de problème...

AYOYE! Si c'était un de mes anciens collègues de chantier je lui aurais définitivement dit: Hey! Tu prends ton gaz égal parce que tu m'énerves solide. Pis ça ce serait terminé comme ça. Mais évidemment, comme c'est une fe-fille, je dois prendre mes gants blancs, faire ma ratoureuse, la flatter dans le sens du poil, la complimenter, la rassurer... Je ferais certainement une mauvaise amoureuse lesbienne ;)

Depuis mon retour au travail, en 6 semaines, on a eu 5 rencontres de département. La semaine dernière j'ai dit à ma supérieure que ça devait être moi le problème. Que j'avais perdu la twist avec les adultes puisque dans le dernier 3 ans j'ai chanté plus de berceuses et changé de couches que j'ai eu de discussions sensées avec un adulte! J'en étais rendue là dans ma tête! Mais comme je rends bien mon travail et que personne ne se plaint de mon comportement, ma supérieure ne voit pas ça de cette façon.

Oui il y a une incompatibilité de personnalité. Mais je me rends vraiment compte que je déteste le travail d'équipe avec les filles. Mon mantra: Il me reste maximum 5 mois à travailler! 









vendredi 16 octobre 2015

Craque dans mon coeur

Ma soeur habite à l'extérieur depuis 3 ou 4 ans. On est plus ou moins proches. Disons que je l'aime à l'infini, c'est mon bébé soeur, mais nos vies ne pourraient être plus à l'opposé. Sa personnalité me heurte, ses valeurs ne me rejoignent pas, ses priorités sont à l'encontre des miennes. Bref si ce n'était pas du lien familial qui nous unit, définitivement la vie nous aurait séparée... Mais c'est ma soeur et je l'aime de tout mon coeur!

Je crois qu'elle trouve ça plus difficile depuis que mes enfants sont "conscients" de son absence, depuis qu'ils réagissent plus à elle, à sa présence. Elle a envie de créer des liens et mes enfants, surtout ma plus grande lui rende vraiment très bien cet amour.

La semaine dernière elle est venue passer la fin de semaine ici. Elle voulait venir s'occuper de ma grande une journée pendant que je travaillais ce qui faisait mon bonheur, parce qu'il y avait une épidémie de poux au milieu familial où elle va le vendredi.

Bref, elles ont passé une belle journée, ma mère était là aussi. Elle ont eu du plaisir et fait du bricolage et des petits gâteaux.

Je me préparais à coucher les enfants et ma soeur est venue embrasser Léanne. Léanne s'accrochait à son cou et disait "Je veux pas tu t'en ailles, je veux tu restes iciiii" elle le répétait et en rajoutait en disant "Je vais faire un beau dodo, promis, je veux pas tu partes". Moi pis mes hormones on avait bien de la misère à se retenir de pleurer. Ça me brisait le coeur de voir ma cocotte autant en détresse, d'autant plus de voir ma soeur qui retenait ses larmes pour ne pas faire peur à ma grande.

Finalement j'ai pris ma soeur à part, elle pleurait et ça m'a fait réaliser que sous ses airs de dure et ses petites blagues aux dépends des autres, elle cachait bien ses émotions. Elle avait beaucoup de chagrin, aimerait être plus présente dans la vie des enfants et dans la mienne. Et ça me fait de la peine...

Par contre, je trouvais que ma fille lui faisait le plus beau cadeau du monde, la spontanéité d'un enfant c'est magnifique! 

vendredi 9 octobre 2015

Oups!

Quand j'étais plus jeune, une des choses qui m'insultait question fratrie c'est lorsqu'on nous mélangeait ma petite soeur et moi juste en entendant nos voix. Voyons donc que ma propre mère est pas capable de démêler ses deux filles, pas huit, DEUX qui ont 5 ans de différence!! Je nous trouvais tellement différentes et je m'étais bien promis de ne jamais faire ce genre d'erreur le jour où je serais mère! 

Ces derniers temps mon petit bonhomme de 14 mois parle de plus en plus et c'est arrivé plus d'une fois que lorsque je ne suis pas dans la même pièce que mes enfants je sois incapable de dire qui a callé "Maman" 

Oups! Finalement je suis bien pire que ma mère, je mélange ma fille et mon garçon!

mardi 6 octobre 2015

Un de plus!

Tout a commencé un weekend du mois d'août, on partait en p'tite famille visiter un couple d'amis un matin et tout juste avant de partir j'ai lancé le bébé dans les bras de mon chum en lui disant que je ne me sentais VRAIMENT pas bien. Je pensais perdre connaissance, être malade... Mais comme une vague c'est doucement parti...
Mon garçon commençait la garderie dans les semaines suivantes et ça m'apportait beaucoup, beaucoup de stress. Un BABI ça a une capacité d'adaptation parfois différente... Le retour au boulot qui arrivait tranquillement, la routine avec deux garderies, moi qui gère ça toute seule, la période de rush au boulot de mon chum, bref beaucoup de stress ce qui définitivement me rendait émotive, fatiguée et qui surtout avait modifié mon cycle...
Et un bon midi je vais diner avec mon chum, je me meurs de faim, j'ai mal au coeur, je trouve que mon chum conduit brusquement et ça me donne envie de vomir! Arrivés au resto, juste le mot "lasagne" sur le menu du jour me répugne, mais poutine dans le menu ça me fait saliver. Et pourtant, une fois servie, la vue du fromage râpé me dégoute, je suis incapable de manger plus que 2-3 bouchées. Et c'est là que mon chum me dit: "Coudonc! T'es tu enceinte!?!"

Mon chum voulait arrêter à deux enfants, peut-être trois me disait-il lors des bonnes journées. Mon rêve moi c'était quatre. Quand mon garçon est né, c'était définitif pour lui, il se ferait couper le canal famille rapidement. Je lui avais demandé un an de réflexion, question qu'on s'habitue, qu'on prenne le beat de notre famille à quatre, de notre bébé aux besoins fucking intenses. À l'anniversaire de notre garçon sa réponse avait évoluée de "pu-jamais-pantoute-t'es-folle-dans-tête" à "on verra..." Il avait surtout des questions "logistiques" en tête, on a que trois chambres, le véhicule, l'argent, les loisirs, l'université et le manque de sommeil nous tuait tue encore...

Donc nous voilà le 4 septembre... Mon chum quittait en soirée pour la fin de semaine de trois jours, je lui ai demandé si il voulait attendre à son retour, si il avait peur que je "scrap" sa fin de semaine... Parce que moi j'ai en tête que pour lui la famille s'est terminée! Il m'a laissé à la maison avec les enfants après notre diner et prétextant une commission, il est revenu avec un test de grossesse. Que j'ai fait en plein après-midi avec mon garçon de 13 mois sur les genoux (quand je vous dis intense mon garçon!)

22 secondes même pas et les deux lignes apparaissaient. 

J'ai mis le test dans les mains de mon chum. En plus de ne pas comprendre la signification des lignes, mon chum m'obstinait sur le résultat; c'est peut-être une erreur, ça prend un pipi du matin.. Pour la première fois (en trois) mon chum est devenu blanc, mouillé, mais surtout très ému. Mon plus grand stress c'était que mon chum soit malheureux ou que ce bébé soit moins désiré que les deux premiers. On voulait se donner quelques jours avant de l'annoncer à nos proches, mais le lendemain matin quand je me suis levée mon amoureux m'avait laissé la plus belle carte d'anniversaire que je n'ai jamais reçu! Un beau message qui se terminait par: "Trois enfants c'est juste parfait!"

Alors voilà! Cette année, pour mon anniversaire j'ai eu un des plus beau cadeau. Celui d'apprendre que notre famille s'agrandirait encore!