jeudi 12 février 2015

Dégueulasse...

Mise en contexte. J'habite dans un rue en forme de fer à cheval, à travers le-dit fer à cheval, il y a une autre petite rue. J'habite à une extrémité du fer à cheval, mon beau-frère dans la p'tite rue. 

Cette semaine il m'envoie un message portant sur l'accusation et l'arrestation d'un homme pour possession et distribution de matériel pornographique. Ma première réaction: Ça ne se dit même pas sur les internets! De toutes les déviances de la Terre, celle-là m’écœure tout particulièrement. Ma deuxième réaction: Ben calvaire, il reste à l'autre bout de ma rue. Rue soit dit en passant où il y a des enfants dans minimum une maison sur deux...

Habituellement j'entends ce genre de nouvelle et ça me perturbe. Je pense aux enfants... Le coeur me serre. Je pense au gars qui a une solide déviance et qui a clairement besoin d'aide ou d'électrochocs, c'est selon! Sauf que cette fois-ci ça me touche particulièrement. Il habite dans ma rue.

J'ai deux enfants. Présentement de 6 mois et de 2 ans. La garderie de ma fille est le coin de rue suivant. Mon neveu et ma nièce restent à côté. Éventuellement mes enfants vont aller d'eux-mêmes chez leur oncle et leur tante. Le déviant reste à mi-chemin entre nos maisons. Je prends des marches avec mes enfants dans la rue. Un jour ils vont jouer seuls derrière la maison.

Pis là, j'ai mal au coeur. J'ai envie de vomir en pensant à cet énergumène-là, mais le coeur me serre bien plus en pensant à ce qui va suivre...

Parce que le gars a été libéré en attendant son procès. C'est vrai, il n'a plus le droit d'avoir d'ordinateur ni de connexion internet. Mais son problème s'arrête-t-il là? Les images lui suffisent-elles? Est-ce qu'il va aller plus loin? Sa pulsion ne pouvant être assouvie puisque ses sources lui ont été confisquées, il va faire quoi?

J'ai fait mes devoirs avant de venir écrire. J'ai bien lu. J'ai même demandé à une connaissance qui est avocat de bien diriger ma réflexion. Le gars sera jugé selon la nature et la quantité du matériel, l'âge des enfants, l'utilisation qu'il en faisait, s'il payait ou faisait payer si il en a produit lui-même. Et également si il a un dossier criminel, s'il se reconnaît coupable et qu'est-ce qu'il est prêt à faire pour sa "rééducation".

Il risque de faire de la prison. Pardon. Il risque une peine maximale de 5 à 10 ans. Sauf qu'énormément de cas se terminent par une peine de quelques mois à purger dans la collectivité jumelée à une thérapie pour régler son problème... 

Et c'est là que le coeur me serre. Parce qu'il reste à 15 maisons de chez nous. Parce qu'un jour, ce gars-là aura terminé ses 9 mois de sentence à purger dans la collectivité et ses 24 mois de probation. Parce qu'il aura ensuite accès à un ordinateur, il pourra retourner au parc au coin de la rue. Parce qu'il pourra marcher dans la rue et recommencer sa vie "comme si de rien n'était".

J'ai mal au coeur...

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